S'inscrivant dans la longue lignée des contributions aux alternatives aux PIB, les deux auteurs nous proposent ici une réflexion en 2 moments. Dans un premier temps, Blanchet et Fleurbaey rappellent à très juste titre ce qu'est le PIB mais surtout ce qu'il n'est pas, ne tombant ainsi ni dans l'écueil du faux procès, ni dans la glorification d'un indicateur d'emblée présentée comme imparfait. Ce n'est qu'une fois l'instrument défini que les auteurs entament une réflexion sur une meilleure mesure du développement économique autour de deux grands principes : le bien-être courant des populations et la soutenabilité du développement.
La démarche des auteurs est appréciable à plusieurs égards. Tout d'abord, leur cadrage du débat sur l'imperfection du PIB est bienvenue alors que les discussions autour l'indicateur maître se transforment parfois dans un faux-procès d'intentions de ce qui est avant tout un simple indicateur de création de richesse, déifié par les priorités occidentales données à la croissance de la production et de la consommation. Une fois cela dit, les auteurs nous offrent matière à réflexion en synthétisant les différentes approches de la littérature quant à la mesure du bien-être et résumant les grands enjeux en terme de soutenabilité. Libre alors au lecteur d'imaginer l'indicateur de demain qui dépassera le PIB, dont le statut d'indicateur phare est encore solidement établi, et ce malgré les critique incessantes.
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