La coïncidence entre la rémunération du facteur et son produit marginal est une pièce majeure du paradigme néoclassique. L’article commence par un bref rappel historique de ce principe. Suit un questionnement sur la pertinence de ladite loi en tant qu’argument dans les débats sociaux : le produit marginal, représente-t-il la contribution de l’agent et si oui, est-il une référence légitime pour l’établissement des rémunérations. A la première partie de la question, notre réponse est indécise ; à la seconde, elle est négative. Mais l’essentiel de l’article est voué à l’analyse du réalisme économique de ladite loi, sur le double plan empirique et théorique. Nous passons en revue quelques études statistiques présentes dans la littérature. Une attention particulière est consacrée au débat autour des régressions de Cobb et Douglas. La loi néoclassique de la rémunération n’en sort pas confortée. L’article analyse les facteurs qui soit nuisent à la détermination du produit marginal, soit entravent l’égalisation entre celui-ci et la rémunération du facteur. Sont analysés : - les restrictions inhérentes à la loi de la productivité marginale : rendements d’échelle constants et concurrence parfaite - une explication alternative de l’intérêt : la théorie autrichienne - les théories du salaire incitatif : salaire d’efficience et théorie des tournois. L’article envisage ensuite le cas particulier de la rémunération des CEO.
Cet article s'insère bien dans l'optique: on nous a appris une théorie. Au-delà des concepts et des belles équations, quels en sont les tenants et aboutissants?
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