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Entretien avec Sylvie Morel, économiste et professeure titulaire au Département des relations industrielles de l’université Laval, à Québec, où elle est arrivée en 1996. Ses enseignements et ses recherches portent sur les politiques publiques de l’emploi, la sécurité sociale et la théorie économique (l’économie institutionnaliste de John R. Commons et l’économie féministe). Ses travaux sont menés dans une perspective de genre. Elle a collaboré à plusieurs réseaux de recherche féministes, aux fins, notamment, de l’élaboration de formations sur les théories économiques pour les groupes de femmes. Elle est membre du Réseau québécois en études féministes (RéQEF) ainsi que chercheuse associée à la Chaire Claire-Bonenfant – Femmes, Savoirs et Sociétés. Signataire du Manifeste pour un Québec solidaire (2005), elle a co-fondé le site Économie autrement – dédié à la promotion de l’économie hétérodoxe – et y a collaboré pendant 7 ans. Elle a aussi siégé quatre ans au Comité de direction du Centre d’étude sur la pauvreté et l’exclusion (CEPE), rattaché au ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MESS). Level: avancé Pour une économie féministe radicalement hétérodoxe Lefèvre, Cécile, Sylvie Morel Revue de la Régulation Dans cette contribution, nous examinons la relation sociale à l’énergie au sein du régime d’accumulation fordiste et du capitalisme financiarisé et mondialisé qui s’est mis en place depuis les années 1970. L’objectif est d’identifier des ruptures dans les modalités d’usage de l’énergie qui accompagnent les transformations observées dans d’autres domaines. Pour cela, nous procédons à une analyse empirique et comparatiste de l’utilisation de l’énergie dans les principales économies à haut revenu (Allemagne, États-Unis, France, Japon et Royaume-Uni) entre 1950 et 2010. Le fordisme se caractérise par une utilisation extensive de l’énergie et une utilisation intensive du travail. Les forts gains de productivité de ce dernier sont alimentés notamment par une augmentation rapide de la quantité d’énergie incorporée au processus de production. À partir de 1970, le ralentissement de la croissance de la quantité d’énergie coïncide avec le ralentissement de la productivité du travail et contribue à l’érosion du compromis social fordiste. L’émergence du néolibéralisme se traduit par une restauration de la part du capital dans le partage de la valeur ajoutée et s’accompagne, d’une part, d’une utilisation de plus en plus intensive de l’énergie, la productivité de celle-ci se mettant à augmenter fortement dans les principaux pays à haut revenu ; d’autre part, par la délocalisation de l’utilisation de l’énergie. 2016 Level: avancé La transformation de la relation sociale à l’énergie du fordisme au capitalisme néolibéral Durand, Cédric et Cahen-Fourot, Louison Revue de la régulation Qu'est-ce qui explique la crise d'un modèle comme les Trente Glorieuses ? Quel type de capitalisme est en train de se mettre en place aujourd'hui ? Comment nos systèmes économiques évoluent-ils ? Combinant histoire, économie et politique, ce manuel de Robert Boyer introduit à la théorie de la régulation. 2020 Level: débutant Économie politique des capitalismes Robert Boyer La Découverte

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