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Fidèle à l'économie politique marxiste, Michel Husson explore ici "l'après Covid" en mettant au centre du jeu le Capitalisme. Après avoir dressé un portrait très étayé de l'impact de la crise sur l'emploi, la croissance du PIB, l'évolution des taux de profit et abordé l'épineuse question de la dette publique, l'auteur met en lumière les enjeux du capitalisme pour assurer sa propre survie : rattraper le temps perdu et retrouver ses profits d'antan. Pris en étau entre la survie des capitalistes et l'incurie néolibérale d'état qui pose déjà les bases d'une austérité à venir, les travailleurs pourraient une nouvelle fois être les grands perdants du monde d'après.
Sans compromis sur la densité de l'information, Michel Husson nous offre une nouvelle analyse économique de fond. Entre constat chiffré détaillé et économie politique au fondement de l'analyse marxienne, le macroéconomiste nous projette dans l'immédiat "monde d'après", qui ne sera pas aussi chantant que les promesses égrainées depuis mars 2020. En remettant au centre de l'analyse les questions de rapports de force entre capitalistes et travailleurs dont l'État n'est plus un arbitre partial aux profits des premiers, l'auteur nous rappelle que rien ne s'impose de soi-même selon des lois immuables, et que l'après crise sera un terrain à modeler à l'avantage des uns et aux dépends des autres. La résilience du système capitaliste, enclin à user de tout son pouvoir pour remodeler l'après covid selon les besoins de sa propre perpétuation pourrait bien être la première manifestation de l'après-crise, déséquilibrant brutalement ce rapport de force, et générant son lot d'instabilité politique et sociale, dans un contexte déjà tendu par les conséquences immédiates de la crise.
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